LES MIAO, PRINCES DES RIZIÈRES (partie I)
Comme chaque mois, voici notre minute culturelle où nous vous faisons découvrir et aimer la vie des minorités Miao, Yao et Dong.
Ce mois-ci, nous vous faisons découvrir une première approche des Miao et leur culture du riz.
La Moisson du riz est une période cruciale pour les Miao. On ne peut que constater combien la récolte est importante pour ce peuple qui vit encore un peu en autarcie. En quelques jours, ils vont récolter la nourriture de toute une année. Tout le village se mobilise. Hommes et femmes se répartissent les tâches dans un rituel immuable. L’organisation est précise et les gestes tant de fois répéter sont millimétrés. Chaque grain compte.
Au milieu du XX° siècle, le Guangxi a subi de grandes famines liées aux facteurs politiques mais surtout dues aux calamités climatiques qui ne permettaient pas aux habitants de la région de produire suffisamment de riz afin de subvenir à leurs besoins. En 1973 le chercheur Yuan Longping a mis au point le premier riz hybride et n’a depuis cessé d’améliorer le rendement de la production. À l’heure actuelle, la production est telle, quel que soit le climat, que les producteurs produisent assez de riz pour l’année, les meilleures années le surplus est même vendu à des coopératives ce qui permet aux familles d’avoir un petit revenu supplémentaire.
La question posée est souvent la même : combien de récoltes y a-t-il par an ? Dans certaines régions où l’hiver froid n’existe pas, on peut faire deux récoltes. Au nord du Guangxi, il gèle certains hivers, et paradoxalement la saison est sèche avec un manque d’eau important. On ne produit donc qu’une récolte annuellement par type de riz. La production locale est surtout basée sur le riz blanc et le riz dit « glutineux », même si sporadiquement on peut voir quelques parcelles de riz moins courants (riz noir, riz anciens…).
Le travail des rizières occupe les agriculteurs une grande partie de l’année, il est rythmé par les saisons et les fêtes, elles-mêmes sous l’égide du « maître » (ou « Shifu ») qui donne son aval pour lancer le début du travail.