Aujourd’hui, découvrez le témoignage de Yang Meixian qui nous parle de son projet de vie qui a été rendu possible grâce à son parrain.

Je continue mon parcours au sein de l’école technique et commerciale de la ville de Liuzhou (Guangxi), dans la spécialité « enseignement en maternelle », en 2 e année de lycée professionnel.

En 2017, J’ai effectué un stage d’observation en école maternelle, puis j’ai reprit les cours. 

Je rêvais de devenir infirmière. Puis, avançant dans mon parcours d’études, j’ avais

plutôt pensé intégrer la spécialité « Transport ferroviaire/ service à bord ». Mais dans ce secteur les exigences sont hautes (capacité de communication, physique adéquat) et donc le travail est plus difficile à trouver. Je me suis donc orientée, pensant de prime abord à ma future intégration et stabilité professionnelles, à l’enseignement en maternelle. Ce fut pour moi au départ un choix plutôt raisonné qu’idéal. Mais avec le temps, cette spécialité me paraît de plus en plus intéressante et je ne regrette pas mon choix.

Mon projet est de trouver un poste en école maternelle publique, plutôt que dans une petite école maternelle privée non homologuée. Je serais ainsi davantage appelée à travailler en grande ville. Cette option me convient d’ailleurs bien car ce choix de vie citadine m’apportera davantage d’assurance pour l’avenir, de stabilité et d’aspects pratiques également.

Lorsque je suis mes cours à l’école, je suis logée et prend mes repas sur le campus.

Pendant mon stage en revanche, je finance mes repas et je suis logée dans l’école maternelle même, plus précisément dans une grande salle de classe que j’aménage le soir et  que je partage avec quatre autres stagiaires.  Lorsque les petits quittent les lieux, nous rapprochons les petits lits pour en faire de grands, on s’installe pour la nuit, puis très tôt chaque matin, on remet en place les équipements de la classe avant l’arrivée des petits élèves. Malgré cet inconfort, je m’adapte bien à cette vie quotidienne que je trouve plus facile que ce que j’avais imaginé au départ.

La journée démarre à 7h30, se termine à 18h. Je participe à l’accueil des enfants, observe

les cours, aide les agents spécialisés qui assistent le professeur pour l’hygiène, les repas, la sieste des petits. C’est donc plus qu’un stage d’observation ! Les professeurs sont sympathiques, patients, disponibles aux questions des stagiaires. Jen ne me sentais pas à l’aise les premiers jours, ne connaissant pas les attentes des professeurs, je me réfugiais, dans un coin, parfois désemparée et en attente. 

Aujourd’hui, je profite pleinement de cette expérience, très heureuse de ce

contact quotidien que j’entretient avec les enfants.

Durant mes moments de loisirs, je me consacre au piano, que j’apprécie par-dessus tout, et

à la danse. Ce sont des matières étudiées dans le cadre du lycée professionnel, et j’essaye de

tirer parti de cette opportunité de découvrir cet instrument. Je réussis très bien dans ce domaine que je pratique très régulièrement et qui me passionne, jusqu’à en rêver la nuit ! 

Je suis moins à l’aise sur d’autres matières telles que le dessin.  Je compte bien progresser mais parfois prise de paresse, Je ne m’y donne pas autant qu’il le faudrait !

Je ne rentre chez mes parents, dans le village de Longpei, qu’aux vacances de plus d’une semaine. Ma famille souhaite quelle trouve un bon travail avec une moindre pénibilité, et

surtout, si cela est possible, pas trop éloigné de Longpei.

A l’ambitieuse question: penses-tu qu’il est difficile de faire sa place et de construire sa vie en tant que femme

dans notre société ? Yang Meixian nous a répondu : « je n’ai pas vraiment réfléchi à cette question, je ne suis

encore qu’une jeune fille, pas vraiment une femme,… non, ce ne doit pas être si facile… ».