DEUX JEUNES FILLES DU MÊME ÂGE, DEUX VIES DIFFERENTES
Il y a à peu près un an, nous vous faisions découvrir l’incroyable initiative de quelques enfants du Lycée Français de Hong Kong qui avaient levé des fonds afin d’aider une petite fille de leur âge par le biais de Couleurs de Chine. Cette année encore, cette action a été renouvelée avec succès et l’un de ces enfants, Alissa Delattre, a voulu se rendre en Pays Miao pour rencontrer leurs filleules. Découvrez au travers de son témoignage cette rencontre.
» Cela faisait déjà un moment que je voulais me rendre à Danian pour rencontrer,Li Xiuzhen, la filleule que mes camarades et moi essayons d’aider.
Lorsque je suis arrivée sur place, j’étais plutôt anxieuse. J’avais peur de ne pas pouvoir communiquer avec elle en raison de la barrière de la langue, mais dès que nous sommes arrivés, elle nous a accueillis avec un grand sourire et nous a conduits chez elle.
Sa maison était entièrement en bois et bien différente de celle que j’ai l’habitude de voir. Pour pièce à vivre, il n’y avait qu’une pièce assez sombre, avec au milieu un petit feu de bois à même le sol et une marmite qui chauffait au-dessus.
Sa grand-mère et ses tantes été assises et nous ont tout de suite accueillis. Elles portaient toutes des tuniques Miao.
La fumée du feu envahissait la pièce et me brûlait les yeux mais cela n’avait pas l’air d’affecter Li et sa famille. Sa grand-mère n’arrêtait pas de me parler tout en préparant le repas et, grâce à l’aide d’une personne qui la comprenait, nous avons pu partager quelques bons moments.
Une fois le repas servi, nous nous sommes assis autour d’une grande table basse. Pour manger il n’y avait que des baguettes et, ne sachant pas les utiliser, j’étais très gênée. Heureusement, ils s’en sont vite aperçus et m’ont apporté une cuillère. Les plats qu’ils nous avaient préparés ont été pour moi une vraie découverte et tout m’a paru délicieux.
La famille a ensuite insisté pour que tous les adultes boivent au moins une gorgée de vin de riz. La grand-mère, elle, en a bu un verre entier d’un seul coup.
En discutant avec Li, j’ai appris qu’elle dormait la semaine à l’école car elle se trouvait trop loin pour rentrer chez elle le soir et ses parents travaillaient dans une grande ville loin de chez eux.
Après le repas, Li a voulu nous montrer les rizières de son village que j’ai trouvées très belles. Sur le chemin, une habitante nous a interpellés et elle a souhaité nous inviter à prendre le thé. Elle nous a expliqué que c’était sa manière de nous remercier d’aider les enfants du village. Le thé était encore pour moi une découverte.
Enfin, Li nous a conduits à la fontaine du village. N’ayant pas d’eau chez elle, elle devait y venir régulièrement
Avant de partir nous avons fait une photo avec sa famille.
Je n’oublierais jamais cette rencontre et maintenant je ne souhaite qu’une chose, c’est que Li puisse un jour venir voir comment je vis. «